Avant de vraiment pouvoir parler de l’art astrologique, l’homme (ou plutôt l’homo sapiens) de l’époque paléolithique a observé le mouvement des luminaires que sont le Soleil et la Lune pour favoriser son adaptation à l’environnement. Il pouvait ainsi « prévoir » les changements saisonniers de manière plus ou moins précise : organiser sa sédentarité et ses déplacements à la sortie de l’hiver, s’adonner à la chasse ou aux rituels de clans les soirs de pleine lune, vénérer les dieux ou les craindre lors d’une éclipse soli-lunaire!

Mais c’est surtout depuis les premières traces d’écriture sumérienne remontant à plus de 3500 ans avant notre ère, que l’homme a observé le mouvement des astres et les cycles de la nature pour les comprendre et mieux agir en osmose avec son environnement. On peut en quelque sorte parler pour cette époque de divination lorsque l’on pratiquait l’astrologie car la volonté de l’homme étant totalement soumise à celle du ciel. Il s’agissait avant tout de décrire des phénomènes collectifs, ou touchant en tout cas le clan, la tribu et la famille, avec une certaine tendance déterministe, pour ne pas dire totalement fataliste! On a donc vu naître différents courants astrologiques en Orient, en Occident et ailleurs dans le monde au fil des millénaires, tentant chacune d’interpréter la vie et les événements suivant une symbolique différente.

Tablette babylonienne en langue cunéiforme, utilisée pour décrire les positions de Jupiter (1500 ans av. J.C.)

C’est notamment grâce à Alan Leo, considéré comme le père de l’astrologie moderne au XIXème siècle, et plus tard avec les travaux de Dane Rudhyar, que l’interprétation s’est focalisée sur l’évolution de l’individu, en le replaçant au centre de son existence et en lui donnant toute sa dimension transcendantale. Sont ainsi apparus un ensemble d’écoles astrologiques tels que les courants humaniste, psychanalytique/jungienne, évolutive ou structurale et qui vont placer enfin l’individu comme l’objet d’évolution de sa propre conscience. Aujourd’hui, de plus en plus, l’astrologie se place comme un outil très efficace dans la compréhension de soi.

   

Alan Leo ( 1860 – 1917 )  &  Dane Rudhyar ( 1895 – 1985 )

 

Sources :
– L’astronomie et l’homme préhistorique
– Pour en savoir plus sur l’art astronomique des Babyloniens et les calculs planétaires
– L’astronomie/astrologie mésopotamienne sur Wikipédia